Boris Johnson rappelé à l'ordre pour la rénovation de son appartement
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a été rappelé à l'ordre jeudi au sujet de la coûteuse rénovation de son logement à Downing Street, financée par un don privé, une sanction qui tombe mal pour le dirigeant conservateur à l'intégrité déjà attaquée.
La Commission électorale, régulateur des comptes des partis politiques, a imposé une amende de 16.250 livres (près de 19.000 euros) au Parti conservateur de Boris Johnson pour ne pas avoir déclaré le montant total d'un don perçu pour financer cette rénovation, ainsi qu'une amende de 1.550 livres pour avoir enfreint l'obligation de tenir des registres comptables appropriés.
La commission avait lancé une enquête en avril pour examiner d'éventuelles infractions liées aux travaux réalisés dans l'appartement que Boris Johnson occupe avec son épouse Carrie Symonds et leur fils Wilfred au 11 Downing Street, plus spacieux que le 10, siège de sa résidence officielle.
Elle a conclu jeudi que le Parti conservateur avait reçu un don de 67.801,72 livres sterling (soit plus de 79.000 euros) de Huntswood Associates Limited, société dirigée par un proche du parti, en octobre 2020 "dont 52.801,72 livres devaient couvrir le coût de trois factures relatives à la rénovation de Downing Street."
Sur ce montant, seuls 15.000 livres ont été déclarés comme un don par le parti. Or, "le montant total des 67.801,72 livres était un don et aurait dû être signalé à la Commission", a souligné cette dernière.
Attaqué par l'opposition sur le financement de ces travaux, Boris Johnson avait assuré au Parlement en avril dernier avoir "payé personnellement la rénovation", sans préciser avoir bénéficié d'un don ensuite remboursé. Il avait assuré avoir respecté les règles.
AFP